Toutes les initiatives écologiques réunies le temps d'un festival
Actualités internationales écologiques
Actualités internationales écologiques
Museler les opposants
Pour faire taire les opposants politiques, rien de tel que les vielles recettes. Au-delà des perquisitions spectaculaires du siège de la France insoumise et de l’appartement de son dirigeant colérique, c’est une pluie de procès qui s’abat sur les écolos et tous ceux qui s’opposent au pouvoir de l’État et des multinationales. Pour museler quelqu’un qui pose une question, rien de tel qu’un procès. En général, les militants ont des ressources limitées – aussi bien financièrement qu’en terme de temps – et les attaques en justice les condamne au silence. Le verdict du procès est probablement secondaire : ce qui importe, c’est de concentrer l’énergie des militants dans les procédures judiciaires, de les épuiser et de les détourner de la lutte.
Le SDEDA attaque des citoyens de la Chapelle-Saint-Luc.
Ainsi, treize citoyens opposés à la construction d’un incinérateur qui avait – bien modérément – questionner les autorités départementales sur le fonctionnement du SDEDA (le syndicat de traitement des déchets ménagers aubois) et sa direction ont été attaqué au tribunal correctionnel pour diffamation publique. Le SDEDA réclame des dommages et intérêts à hauteur de 16000 € (dont 6000 € de procédure pénale). Ces treize citoyens doivent donc faire face à une procédure judiciaires onéreuse à laquelle ils ne sont pas habitué. Vous pouvez les soutenir en envoyant vos dons sur la cagnotte Leetchi.
Pendant ce temps-là, Véolia construit tranquillement un incinérateur polluant et surdimensionné, aux frais du contribuable. De nombreux élus locaux, dont le maire de la Chapelle-Saint-Luc se sont d’ailleurs opposés au projet. L’est-éclair suit de près cette affaire.
Il ne faut pas emmerder l’industrie nucléaire !
De même, les opposants de la poubelle nucléaires à Bure ne sont pas en reste. Au contraire. « pour détruire ce mouvement de résistance vieux de 25 ans, il y a déjà eu plus d’une cinquantaine de procès, expliquent les opposants dans un communiqué. Des centaines de mois de sursis distribués, près de 2 ans de prison ferme, 26 interdictions de territoire, 7 personnes interdites de se voir et rentrer en relation, et ce pour des années, dans le cadre d’un contrôle judiciaire dans une instruction pour « association de malfaiteurs », des milliers d’euros d’amende, une vingtaine de perquisitions réalisées en Meuse, à Paris, en Isère, une trentaine de gardes à vue — dont celle, le 20 juin 2018, de l’avocat Me Étienne Ambroselli —, un escadron de gendarmes mobiles installé sur place depuis l’été 2017. Chaque jour, les habitants de Bure et autour sont suivis, fichés, filmés, et contrôlés, et parfois à plusieurs reprises en l’espace de quelques heures. »
Gaspard d’Allens jugé à Bar-le-Duc, sans même avoir été prévenu !
Plus insolite et scandaleux encore, le journaliste écrivain Gaspard d’Allens a été jugé sans être présent, sans avocat et sans même avoir été prévenu. « Lors de l’audience, les magistrats ont fait valoir qu’un courrier lui avait été envoyé à son domicile parisien et que le prévenu était « radicalement introuvable ». Sauf qu’il ne vit plus dans ce logement depuis qu’il a acheté une maison à Mandres-en-Barrois (Meuse), il y a plusieurs années. « Je suis sous écoute, surveillé et filmé quotidiennement par les gendarmes, et ils ne sont même pas capables de trouver ma bonne adresse ? » s’interroge-t-il. » Vous trouverez plus d’informations sur le site reporterre.
Gaspard d’Allens, devait venir présenter son livre-enquête Bure, la bataille du nucléaire lors du dernier festival Ecol’Aube. Il s’est désisté quelques jours avant, n’étant plus à l’aise pour parler de la situation et préférait rester vigilant lors de ses prises de paroles publiques. Gilles Rogé (CEDRA) l’avait alors remplacé au pied levé.
Que faire contre ces méthodes indignes d’une démocratie ?
Déjà, il faut s’indigner de ces méthodes, s’informer et soutenir ceux qui les subissent. Il faut partager les informations, en parler autour de soi.
Et pourquoi pas, assister aux procès quand c’est possible et participer aux rassemblements de soutien quand il y en a.
La semaine du développement durable à Troyes
Troyes Métropole Champagne organise la semaine du développement durable du 30 mai au 5 juin ! Plus d’infos sur le programme.
Greenpeace : un autre regard sur la présidentielle
Greenpeace a choisi pour cette élection présidentielle de s’adresser aux électeurs et non aux candidats. Ils ont décidé qu’il était plus important de vous éclairer sur les volets environnementaux des programmes plutôt que de dépenser beaucoup d’énergie à obtenir des candidats des promesses électorales. Pourquoi ce choix ? Parce qu’ils ont constaté le fossé entre les promesses électorales des campagnes de 2007 et 2012 et les actes accomplis par les présidents une fois élus. Et parce que nous jugerons l’action du ou de la futur-e président-e de la République tous les jours pendant cinq ans et non pas seulement le temps d’une campagne électorale.
Pour lire les analyses de Greenpeace sur les élections présidentielles 2017, cliquez ici.
De son côté, Ecol’Aube Festival prépare un atelier-débat autour des programmes des candidats aux élections présidentielle dans une approche légèrement différente de celle de Greenpeace.
Nous vous tiendrons au courant très prochainement !
Troyes se lève !
Non sans retard et certes timidement, le mouvement des Nuits Debout s’installe sur Troyes. Plus d’une centaine de citoyens ont déjà occupé à deux reprises la Place de l’hôtel de ville (Place Alexandre Israël). Dans la bonne humeur, ils discutent, s’organisent en Assemblée et en commissions, préparent des actions à leurs portée, inscrivent sur des cartons leurs idées, leurs revendications et leurs rêves. Des concerts sont improvisés. Ça chante ; parfois, ça danse.
Ces joyeux rassemblements suscite la curiosité d’Ecol’Aube. Ils permettent de se retrouver ensemble, de se réapproprier un espace physique (la place) et des questionnements trop souvent confisqués par les élus (fonctionnement de la démocratie, de l’éducation etc..). Ces problématiques sont associées à celles de l’écologie et de l’environnement. Il n’y a pas de chefs, pas de représentants. Tout s’organise naturellement.
Pour le moment, à Troyes, les rendez-vous ne sont pas quotidiens mais le mouvement est amené à évoluer sans cesse. Nous invitons chacun à y faire un tour afin de prendre part à ces transformations sinon afin de se faire sa propre opinion.
Voilà une expérience qu’il faut vivre plutôt que regarder de loin !
L’équipe d’Ecol’Aube regrette la disparition de Jean-Marie Pelt, figure emblématique de l’écologie. Ce saint homme s’est dévoué pour la planète. Nous saluons sa mémoire et ses travaux en biologie et vous invitons à le redécouvrir à travers cet article du journal Le monde.
Comment éviter le chaos climatique ?
Ce mois-ci, l’excellent journal « Le monde diplomatique » propose un dossier intitulé « Comment éviter le chaos climatique ? ». Le mensuelle propose là une série de points de vue variés mais cohérents et complémentaires sur le sujet. Les articles sont écrit par des journalistes, des chercheurs en sciences, un économiste et une historienne.
Phillipe Descamps s’intéresse à l’écart entre les observations et prescriptions scientifiques et les décisions politiques. Dominique Raynaud rappelle comment les chercheurs ont mis en lumière l’existence puis les tenants et les aboutissements du réchauffement climatique. Eric Martin questionne sur la pertinence d’une limite à deux degrés Celsius du réchauffement climatique, objectif devenu unanime (mais n’est-ce pas déjà trop ?). Jean Gadrey montre que ces objectifs climatiques sont incompatibles avec la croissance. Agnès Sinaï s’intéresse quand à elle aux déroulements des négociations internationales.
Christophe Bonneuil et les illustrations graphiques de Cécile Martin montrent avec beaucoup de pertinence comment la responsabilité du réchauffement climatique incombe seulement à certains modes de vie et non à l’humanité toute entière. Il révèle comment les nations industrialisées et leurs élites ont bâti leur suprématie sur des échanges écologiques inégaux.
[Attac] Soutien aux militant⋅e⋅s engagés contre le projet du centre d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse)
Un rassemblement à Bure, dans le sud de la Meuse, regroupe pendant dix jours, du 1er au 10 août, près d’un millier de militant·e·s altermondialistes et anticapitalistes qui ont installé leurs tentes près du site destiné à l’enfouissement de déchets radioactifs Cigéo.
L’opposition à la construction du site, qui se développe depuis vingt ans, s’est renforcée ces dernières semaines, suite au vote d’une disposition dans la loi Macron, sans débat au parlement. Quand bien même rejetée, sur la forme, par le Conseil constitutionnel, le gouvernement a d’ores et déjà annoncé que « l ’expérimentation de l’enfouissement des déchets nucléaires devrait faire l’objet d’une proposition de loi au premier semestre 2016 ». Cette annonce entérine ainsi la validité du projet qui prévoit le creusement de centaines de kilomètres de galeries afin d’y entreposer les plus dangereux des résidus radioactifs issus de l’industrie nucléaire et d’y stocker, à l’horizon 2025, 80 000 m3 de colis vitrifiés et bétonnés à 500 mètres de profondeur.
Attac s’oppose à ce nouveau projet dangereux, inutile et imposé en dehors de tout débat démocratique.
Attac apporte son soutien à ce rassemblement qui est aussi l’occasion d’échanger sur les actions et les mobilisations à venir dans le cadre de la COP 21. Une réflexion et des cadres pour l’action qui pourront se poursuivre lors de l’Université d’été d’Attac France à Marseille du 25 au 28 août.
Depuis plusieurs décennies, le climat se modifie du fait de l’activité humaine. Les conférences de l’ONU se succèdent, mais les États ne réduisent pas significativement leurs émissions de gaz à effet de serre, pendant que les multinationales et la finance étendent leur emprise sur nos vies et la planète.
C’est le système global dans lequel nous vivons, notre modèle de développement, qui est insoutenable et qu’il faut transformer. Et les solutions existent !
Nous pouvons enclencher une véritable transition vers un système qui vise, non pas le maintien d’un modèle de croissance infinie, mais l’harmonie entre les humains et la nature et qui réponde aux besoins de la majorité.
En décembre 2015, la 21e Conférence sur le changement climatique aura lieu à Paris (Le Bourget). D’ici là, en France et ailleurs, mobilisons-nous pour une véritable transition et enterrons les fausses solutions !